3 décembre 2006
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ou comment j'ai préparé ma retraite sans le savoir...
En sortant de l'école, j'ai traversé la route pour aller faire un remplacement d'un prof en formation.
Eh oui, il suffit d'être ingénieur agri ou agro pour enseigner en lycée agricole... c'est dire comme on est bien préparé !
Me voilà donc propulsée prof de "PV", production végétale, de la seconde à la terminale, en filière générale ou spécialisée...
Heureusement, le collègue que je remplace me laisse tous ses cours, ses conseils, son numéro de portable... Je peux vous dire qu'il y a des trucs que j'étais sensée savoir que j'ai appris à l'occasion.
En tout cas, c'est pas évident de se faire respecter par des grands gaillards de 18/19 ans, qui rentrent sur une exploitation agri tous les week end et connaissent parfois plus de choses que moi...
Je ne suis pas restée longtemps (6 semaines) mais ça m'a largement suffit, et à Chéri aussi parce que c'est lui qui m'a ramassé à la petite cuillère tous les soirs...
Ce qui m'a fait toucher du doigt le désepoir que doivent parfois ressentir les profs : poser une question en interro surprise (au moins ils ont arrêté de parler), corriger les âneries, reposer la même question en devoir, corriger les mêmes aneries...
Ce qui fait un bon souvenir rétrospectivement (par ce que sur le moment...) : aller en hiver, à 7 h du mat' avec la lampe de poche étudier avec chéri le profil de sol que je dois expliquer en travaux pratiques 1 heure plus tard...
Le meilleur moment : quand la classe de terminale générale m'a dit qu'elle regrettait mon départ :-)
Le pire : tous ces cours devant des inatentifs déstabilisateurs !
Je ne regrette pas, mais j'en conclu que je ne suis pas faite pour enseigner. Je peux expliquer des trucs à des gens attentifs et motivés, voire même les réexpliquer, parler dans l'indifférence à la limite, mais rabâcher dans l'animosité je peux pas.
J'aurais pû rempiler pour 6 semaines mais j'ai dit non ! (n'en déplaise à JSDM)
En sortant de l'école, j'ai traversé la route pour aller faire un remplacement d'un prof en formation.
Eh oui, il suffit d'être ingénieur agri ou agro pour enseigner en lycée agricole... c'est dire comme on est bien préparé !
Me voilà donc propulsée prof de "PV", production végétale, de la seconde à la terminale, en filière générale ou spécialisée...
Heureusement, le collègue que je remplace me laisse tous ses cours, ses conseils, son numéro de portable... Je peux vous dire qu'il y a des trucs que j'étais sensée savoir que j'ai appris à l'occasion.
En tout cas, c'est pas évident de se faire respecter par des grands gaillards de 18/19 ans, qui rentrent sur une exploitation agri tous les week end et connaissent parfois plus de choses que moi...
Je ne suis pas restée longtemps (6 semaines) mais ça m'a largement suffit, et à Chéri aussi parce que c'est lui qui m'a ramassé à la petite cuillère tous les soirs...
Ce qui m'a fait toucher du doigt le désepoir que doivent parfois ressentir les profs : poser une question en interro surprise (au moins ils ont arrêté de parler), corriger les âneries, reposer la même question en devoir, corriger les mêmes aneries...
Ce qui fait un bon souvenir rétrospectivement (par ce que sur le moment...) : aller en hiver, à 7 h du mat' avec la lampe de poche étudier avec chéri le profil de sol que je dois expliquer en travaux pratiques 1 heure plus tard...
Le meilleur moment : quand la classe de terminale générale m'a dit qu'elle regrettait mon départ :-)
Le pire : tous ces cours devant des inatentifs déstabilisateurs !
Je ne regrette pas, mais j'en conclu que je ne suis pas faite pour enseigner. Je peux expliquer des trucs à des gens attentifs et motivés, voire même les réexpliquer, parler dans l'indifférence à la limite, mais rabâcher dans l'animosité je peux pas.
J'aurais pû rempiler pour 6 semaines mais j'ai dit non ! (n'en déplaise à JSDM)