Ma meilleure amie. Je veux croire qu’elle le restera toujours, même si aujourd’hui on s’appelle trois fois et demi par an, qu’on se parle souvent par répondeur interposé et qu’on oublie mutuellement nos anniversaires.
C’est une des rares personnes pour lesquelles je peux raconter notre première rencontre.
C’était au printemps, en seconde. A l’automne précédent, je m’étais portée volontaire pour accueillir une correspondante allemande qui s’était ajoutée au groupe de l’année précédente. C’était mon tour de partir avec une classe que je ne connaissais pas et qui allait découvrir ses correspondants. Assise dans le bus, je me demandais comment j’allais faire passer les longues heures de voyage quand une fille m’a dit bonjour et m’a demandé si elle pouvait s’asseoir avec moi.
Nous avons sympathisé. L’année d’après, nous avons eu le bonheur d’être dans la même classe et nous sommes devenues amies. Chez elle, j’ai fêté mes anniversaires et la st sylvestre. Et les lendemains matin, alors que tous dormaient encore et que j’étais matinale malgré les nuits courtes, je buvais un thé dans la cuisine avec sa maman. Avec cette femme, les relations m’ont toujours parues faciles et nous avions de grandes conversations sur l’avenir, l’amour, les études, etc.