Parce que nous avons participé à la fatigue qui pesait sur tes épaules.
Malgré que tu ais appelé pour nous dire que le trajet s’était bien passé.
Parce qu’aujourd’hui, quand on te demande si ça va, tu réponds en riant « ça roule ! »
Parce que tu nous inclus toujours dans tes projets.
Pour tout cela et bien plus encore, nous avons ce lien, sans autre connotation que celle de l’amitié, avec ton infirmité.
Nous avons l’intuition sereine d’avoir été l’un des fils de la trame sur lesquels s’est tissé le dessin du destin.
Avant la culpabilité, avant même la responsabilité, il y a ce sentiment d’être impliqué à la fois dans un vaste gâchis dont tu fais une belle aventure. Par ce coup de téléphone, un soir d’automne, c’est tout le paradoxe de la vie qui s’est dévoilé à nous en un seul instant. Et seul a émergé dans ces remous le radeau de l’amitié, sur lequel nous voguons tous de concert aujourd’hui.